Avec les années 70, les yéyés
changent de rythme et de nom, et deviennent des vedettes. Elles se battent
pour devenir numéro un des hit-parades des radios périphériques.
La télé n'est pas en reste.
Jamais autant d'émissions de variétés n'ont été diffusées à une heure de
grande écoute. Ils sont quatre à se partager les vedettes de l'époque :
Guy Lux avec son "Ring parade" ; Danièle Gilbert et "Midi première" ; les
Carpentier dans leur célèbre "Numéro un" et Michel Drucker lors de ses "Rendez-Vous
du dimanche"...
Renouveau aussi en politique, la France plébiscite un président d'un
nouveau style, Valéry Giscard d'Estaing. La majorité passe de 21 à 18 ans
et le droit à l'avortement est voté sous l'impulsion d'une femme, ministre
de la Santé: Simone Veil. Françoise Giroud prend la tête du premier
secrétariat d'Etat à la condition féminine, Arlette Laguiller est la
première femme à se battre dans une campagne présidentielle... Au rayon
homme, c'est Georges Marchais qui enflamme les débats.
Portée par les idées libertaires de la
fin des années 60, la nouvelle vague 70 s’ouvre dans un vent de folie
colorée, échevelée, décomplexée...
Musique, télévision, presse, politique,
mode, cinéma, publicité… Tous les domaines adoptent une liberté de ton et
de style. La machine à rêver s’enraye.
France 3 revisite cette incroyable épopée
des seventies dans un document de 110 minutes, riche d’images d’archives
et de témoignages de nombreuses personnalités.
Pour raconter une décennie sous toutes
ces facettes, en seulement deux heures, Philippe Thuillier, le producteur
de l'émission tenait à mélanger le léger et le sérieux, l'anecdotique et
l'essentiel, soit un grand album d'images offrant aux téléspectateurs un
véritable reflet de ces années...
Une décennie est un grand
puzzle mettant en lumière ses moments forts. Le film ne suit pas une
construction chronologique, mais un fil thématique qui emprunte des
passerelles dressées entre différents genres : le vedettariat, la
politique, l’intelligentsia, les phénomènes populaires…
Pour choisir les intervenants
des films, la production a sélectionné des personnalités populaires et qui
ont du crédit. L’idée n’est pas de donner la parole à des sociologues ou à
des experts d’aujourd’hui qui porteraient un regard sur des années
révolues, mais de recueillir les témoignages des jeunes gens qui les ont
façonnées.
Contrairement aux années 60,
symbolisées par la réjouissance, l’insouciance, la nouveauté…, les
années 70 se révèlent plus complexes. La première partie, de 1970 à 1974,
s’inscrit pleinement dans la continuité du climat clément et réjouissant
de la décennie précédente. Mais le vent tourne au milieu de la décennie
avec les crises pétrolière, financière et industrielle, le chômage… Une
cassure qui fait basculer la société dans une ère beaucoup plus sombre.
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PHOTOS : INA / FTV